C’est une question que vous me posez souvent : « est-ce qu’il vaut mieux mettre du chaud ou du froid sur ma douleur ? »
La réponse est : Les deux mon capitaine, en fonction du moment et du type de douleur.
Le chaud
La chaleur a une action vasodilatatrice, c’est-à-dire qu’elle provoque une dilatation des vaisseaux sanguins. Le sang circule mieux et les différents tissus du corps humains sont donc mieux vascularisés.
Le chaud améliore ainsi l’élimination des toxines, la décongestion des organes et la détente des tissus.
On aura donc tendance à appliquer du chaud lorsqu’on voudra relâcher les muscles, une contracture, soulager des courbatures, des spasmes ou des crampes (musculaires mais aussi digestives).
Pour que cela soit efficace, il faut garder la source de chaleur plusieurs minutes sur soi… sans se brûler évidemment.
Vous pouvez soit prendre une douche chaude ou un bain chaud (mais ce ne sont pas les solutions les plus écologiques), soit vous procurer une bouillotte à eau ou à graines. La bouillotte à eau est à proscrire pour les nouveau-nés car le risque d’ébouillanter votre enfant est important (bouillotte mal fermée, percée etc).
Il existe également des patchs ou des crèmes chauffants en pharmacie. Tous ne se valent en terme d’efficacité et de qualité des produits utilisés.
Le froid
A l’inverse du chaud, le froid a une action vasoconstrictrice, c’est-à-dire qu’il provoque un rétrécissement des vaisseaux sanguins entrainant une diminution de la vascularisation des tissus.
Il agit également sur le système nerveux périphérique en diminuant l’influx nerveux, provoquant ainsi un effet analgésique sur la zone refroidie (c'est-à-dire qu'il anesthésie en partie la zone refroidie).
C’est donc un anti-inflammatoire naturel.
C’est pourquoi on utilise principalement le froid lors d’un choc ou d’un traumatisme, en application locale, pendant les 3 premiers jours qui suivent le choc. Cela permettra de diminuer la douleur grâce à son action analgésique et limitera l’apparition d’œdème ou d’hématome grâce à son action vasoconstrictrice.
Après ces 3 premiers jours, il peut être intéressant de passer au chaud pour aider à la guérison.
Etant donné ses vertus anti-inflammatoires, on aura également tendance à mettre du froid sur des tendinites.
En cas de crises d’arthrose, le froid permet également de soulager la douleur.
Pour appliquer du froid, vous pouvez placer des glaçons dans un linge humide, sur la zone du traumatisme. Bien évidemment, on n’applique jamais les glaçons à même la peau pour éviter une brûlure.
Plus pratique, mais pas toujours à portée de mains : les petits pois congelés. Ils ont la même efficacité que les glaçons mais sont plus malléables et permettent donc de mieux englober la zone atteinte. Et accessoirement ils ne fondent pas, et donc ne coulent pas en mettant de l’eau partout…
Il existe également des poches « de froid » à mettre au congélateur.
Et enfin, vous pouvez également utiliser les sprays de froid, qu’on retrouve principalement dans le milieu sportif. Il faut cependant les utiliser en respectant bien le mode d’emploi pour éviter les brûlures.
Pour résumer
Le chaud est plutôt utilisé sur les tensions musculaires (contractures, courbatures) et viscérales (crampes, spasmes) alors que le froid est utilisé suite à un choc/traumatisme (entorse, foulure, oedème,...) ou pour soulager des tendinites ou de l'arthrose.
Certaines personnes cependant seront mieux soulagées par du froid sur des douleurs musculaires, surtout lorsque la douleur évoque une sensation de brûlure.
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